La naissance de l’allocation de crypto-actifs

Comment construire un portefeuille de crypto-actifs

Depuis plus de 10 ans, la technologie de la blockchain se répand de façon exponentielle. Un engouement exceptionnel accompagne la montée en puissance de ce secteur et beaucoup commencent à reconnaitre et comprendre l’intérêt de cette technologie. Selon crypto.com, le nombre d’utilisateurs a doublé depuis le début de l’année, passant de 106 millions en janvier 2021 à 221 millions en juin 2021.

Mais comment jouer cette stratégie d’avenir au sein d’une allocation globale de patrimoine ? Quels crypto-actifs acheter et comment optimiser son rendement ?

Ce processus peut se dérouler selon trois grandes étapes :

La première est bien sûr la définition des objectifs d’investissements, indispensable pour construire un portefeuille adéquat. Cela permettra, entre autres, de définir le montant global à investir dans le marché des cryptomonnaies et les bornes de risque à respecter. Attention lorsque l’on débute, il est déconseillé d’y allouer plus de 5% de son patrimoine mobilier et il faut être prêt à pouvoir supporter une moins-value jusqu’à -80% de son portefeuille… Néanmoins une répartition intelligente de son allocation d’actifs numériques peut venir diminuer cette volatilité.

La seconde étape est donc la création du portefeuille. A l’instar des marchés régulés, il est possible de développer des portefeuilles sur-mesure, répondant à des problématiques patrimoniales déjà bien connues : la recherche de rendement pur (alpha), la génération de rendement passif ou un mix des deux. Pour cela, le portefeuille doit être construit en prenant en compte plusieurs éléments comme :

  • L’exposition pays, à savoir l’origination et le marché cible de la cryptomonnaie : il est important d’être exposé à différents pays ou continents. A titre d’exemple, un portefeuille avec une surexposition asiatique, et notamment chinoise, aurait récemment subi des moins-values potentielles importantes .
  • La répartition sectorielle : des secteurs commencent à émerger, avec pour chacun des fonctionnalités particulières (stablecoins, mainnet, la DeFI, NFT, etc), mais aussi des applications directement liées aux secteurs existants comme la santé, le luxe, le transport, etc.
  • L’architecture propre à chaque blockchain : la sélection peut être faite en fonction de différents éléments propres au fonctionnement de chaque blockchain (i.e. le protocole de consensus, la gouvernance, le tokenomie, etc.)
  • Le choix des plateformes de trading ou portefeuilles électroniques : la blockchain reste aujourd’hui immature et des hacks peuvent survenir. Il est important de diversifier son risque en répartissant ses actifs sur différentes plateformes.

La troisième étape est l’optimisation des rendements des crypto-actifs. Ces rendements peuvent être générés grâce à des produits type compte à vue, à terme, ou directement lié au fonctionnement de la cryptomonnaie (i.e : stacking). Attention, la sortie anticipée de certains de ces produits peut générer une perte en capital. Par ailleurs, il est aussi possible de créer des portefeuilles défensifs visant à produire du rendement via des stablecoins. On peut donc bénéficier des taux liés à l’écosystème de la blockchain, être exposé au marché monétaire US et diminuer grandement sa volatilité !

Construire un portefeuille optimisé de crypto-actifs demande donc une expertise bien particulière. Probe a mis en place des processus inspirés des marchés régulés afin de professionnaliser ce secteur et ainsi accompagner néophytes et experts dans la construction de portefeuilles de crypto-actifs diversifiés et adaptés aux situations patrimoniales propre à chacun.

Parlez-en avec votre conseiller ou faites-vous accompagner par des professionnels !

Ceci n’est pas un conseil en investissement.

L’adoption cryptos : où en sommes-nous ?

adoption crypto en europe vu de Suisse

La Suisse en avance sur l’Europe.

Quelques sociétés, dont une française, tentent de pénétrer le marché des cryptomonnaies en faisant le lien entre les moyens de paiement actuels et la blockchain.  La société cotée Worldline a pris de l’avance sur VISA et Mastercard en essayant de profiter de la hausse récente de l’intérêt pour les cryptomonnaies et aussi grâce à l’essor du Bitcoin.

 

La Suisse a pris le lead récemment avec la société Française Worldline, permettant à plus de 85 000 marchands de pouvoir accepter les cryptomonnaies comme moyen de paiement.

Depuis le 19 août dernier, tous les commerçants suisses utilisant les solutions de paiement de la société Worldline peuvent accepter certaines cryptomonnaies dans leurs points de vente physiques comme sur internet. C’est grâce à la collaboration avec la fondation Bitcoin Suisse que les commerçants peuvent utiliser l’application mobile dédiée. En ce qui concerne les clients, ils peuvent simplement utiliser leurs portefeuilles électroniques pour effectuer le paiement.

Pour plus de sécurité et pour éviter les gros mouvements de volatilité, l’application pour les professionnels convertit directement le montant payé en cryptomonnaies en Francs Suisse.

La Belgique aussi entend bien profiter de l’explosion du marché des cryptomonnaies.

C’est grâce à l’application de la start-up Belge Seety que les utilisateurs peuvent maintenant utiliser leurs Ethers, Bitcoins, Dogecoin et autres (LTC, DAI et USDC) pour acheter leurs places de parking. L’application est en test pour l’instant à Bruxelles et Anvers. L’application Seety est déjà disponible en France, Luxembourg, Belgique et Pays-Bas et a plus de 350 000 utilisateurs actifs.

D’autres sociétés acceptent aussi les cryptomonnaies tels que Shop.com, grâce à son partenariat avec la société Bitpay. Shop.com propose différents articles avec sa boutique en ligne : vêtements, accessoires, chaussures, matériels électroniques…

En quelques chiffres.

Un récent sondage en Belgique rapporte que 26% de la population Belge possède des cryptomonnaies, très largement devancée par le Viêt nam (41%), l’Indonésie (30%) et l’Inde (30%) (source rapport finder 2020).

Selon le même rapport, le plus grand groupe d’utilisateurs par tranche d’âge est celui de 25-34 ans (21%), puis les 18-24 ans à égalité avec les 35-44 ans (rapport Finder 2020).

Dans son dernier rapport sur l’adoption crypto,  Chainanalysis rapporte que l’utilisation de la blockchain est en très forte hausse, surtout dans les pays en voie de développement asiatiques et africains.

Selon crypto.com, le nombre d’utilisateurs de cryptomonnaies aurait augmenté de 61 millions en avril 2021, ce même nombre ayant été doublé depuis le début de l’année.

Il reste encore du chemin avant une adoption globale, la clef de cette adoption étant sans doute la formation. Si l’adoption crypto devient ancrée dans les habitudes de consommation des plus jeunes générations, on peut facilement entrevoir comment cette technologie pourrait perdurer et continuer d’augmenter avec le vieillissement de la population.

Ethereum et sa mise à jour EIP-1559

Ethereum EIP-1559

L’introduction du burn des jetons.

Créée en 2015, Ethereum est la seconde plus grande cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière (≈455Mds de dollars au 07/09/2021). Depuis sa première version, Frontier (30/07/2015), plus d’une dizaine de mises à jour importantes sont venues modifier le fonctionnement d’Ethereum. La prochaine mise à jour en date étant la mise à jour London. Il est fréquent de voir des mises à jour sur des blockchains, cela est même plutôt bon signe : cela signifie qu’une communauté est active derrière le fonctionnement du réseau. La communauté continue de faire évoluer le réseau selon les différentes transformations de l’écosystème de la blockchain.

 

Celle qui nous intéresse est donc la dernière en date :  Ethereum EIP-1559.

 

Cette modification du protocole tend d’une manière générale à réorganiser le prix des coûts de transactions afin d’éviter les pics du prix du gas* lors d’une forte demande de transactions sur le réseau. Certains frais de transactions ont pu atteindre 80€ en avril/mai dernier (!). La nouvelle technique utilisée est celle d’une augmentation temporaire de la taille des blocs.

💡 Les transactions sont stockées dans les blocs de la blockchain (chaîne de blocs).

La seconde fonctionnalité introduite par cette Ethereum Improvement Proposal (EIP) est le Burn des jetons d’Ethereum. Le Burn (Brulage en français) consiste à réduire le nombre de jetons. Bien que cela puisse paraitre exceptionnel sur les marchés régulés, c’est plutôt courant pour les cryptomonnaies. Cela peut être fait par différentes manières : la société émettrice de jetons détruit une partie de ses jetons ou par le processus de minage. Le but du Burn est généralement de faire augmenter la valeur des jetons en réduisant leur nombre en circulation.

Dans le cas d’Ethereum, le burn va s’effectuer lors du processus de minage (i.e. le processus de validation des transactions). En général, les mineurs reçoivent tout ou partie des frais de transactions payés par l’utilisateur. Il faut forcément rémunérer les mineurs pour le travail de validation des transactions essentiel au bon fonctionnement de la blockchain.

Ethereum EIP-1559 propose un découpage des frais des transactions. Une partie de ces frais seront destinés à être brulés lors de moment de grande influence sur le réseau. Bien sûr les mineurs craignaient une baisse de leurs revenus avec cette mise à jour. L’objectif est que cela soit compensé par la hausse de la valeur du jeton ETH induit par le processus « déflationniste » de burn.

Ethereum a en tête sa migration vers Ethereum 2.0 avec l’évolution majeure de son protocole de consensus de la preuve du travail (PoW) vers la preuve d’enjeu (PoS). Ethereum vise à devenir une blockchain plus scalable en augmentant sa capacité de transactions par seconde. De surcroit, l’impact écologique de preuve d’enjeu sera nettement plus positif, ce qui est dans l’ère du temps.

Retrouvez notre article sur la mise à jour Shappella, plus récente que la Ethereum EIP-1559 et qui répond aux perspectives posées dans cet article.

Avec sur son réseau environ 75% des applications décentralisées développées sur une infrastructure blockchain, Ethereum est devenu au fil des années congestionné. Les prix exorbitants de certaines transactions ayant fait fuir certains utilisateurs, d’autres réseaux comme BNB, SOL, MATIC… ont pu profiter de cette situation.

La mise à jour London devrait avoir lieu en fin d’année 2021. D’ici la, la concurrence autour d’Ethereum se fait de plus en plus rude avec des nouveaux réseaux proposant des performances intéressantes.