Histoire de Binance

image de couverture sur l'entreprise binance

Histoire de Binance

L’histoire de Binance, la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde, a commencé en 2017. Le CEO de binance, Changpeng Zhao, a décidé de créer une plateforme d’échange de cryptomonnaies plus rapide, plus sécurisée et plus accessible que les préexistantes.

 

 

Histoire de Binance : les origines

 

Le CEO de Binance Changpeng Zhao, également connu sous le nom de CZ est un entrepreneur chinois. Il a travaillé pour diverses entreprises technologiques, notamment Bloomberg, Tradebook et OKCoin. Passionné de technologie et de cryptomonnaies depuis des années, il a décidé de créer son entreprise en 2017.

 

CZ a donc créé Binance en juillet 2017, avec une équipe de développeurs talentueux et expérimentés. La plateforme a rapidement attiré l’attention des investisseurs en cryptomonnaies. Cet intérêt se manifeste pour sa rapidité, de sa sécurité et de sa simplicité, ce qui était novateur.

 

 

Histoire de Binance : un développement rapide utile à l’adoption des cryptomonnaies

 

Depuis sa création, Binance a connu une croissance rapide devenant soudainement la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde. La société a connu de nombreuses étapes importantes dans son développement. Certaines de ces étapes lui sont plus bénéfiques que d’autres mais rien ne semble pouvoir encore aujourd’hui détrôner le géant.

 

 

En 2017 : L’histoire de Binance et du jeton BNB

 

En juillet 2017, Binance a été officiellement lancée. Elle offre un large éventail de paires pour les cryptomonnaies de référence telles que Bitcoin, Ethereum et Litecoin.

Binance a également introduit son propre jeton d’échange, le Binance Coin (BNB). Le binance coin permet aux utilisateurs de payer les frais de transactions sur la plateforme avec des réductions.

 

Le BNB a rapidement attiré l’attention des investisseurs en cryptomonnaies et des utilisateurs. Binance a également lancé un programme de parrainage qui permet aux utilisateurs de gagner des commissions sur les frais générés.

 

 

En 2018 : Expansion internationale et histoire de Binance Labs

 

En 2018, Binance a lancé une version multilingue de sa plateforme. Cela lui permet d’adresser ses services à des utilisateurs du monde entier. La société a également établi des partenariats avec d’autres plateformes d’échanges de cryptomonnaies. Ces partenariats ont permis à Binance d’élargir son offre de paires de trading.

 

Binance a également créé Binance Labs. Il s’agit de sa division de capital-risque dédiée à l’investissement dans les projets de blockchain et de cryptomonnaies prometteurs. Binance Labs a investi dans de nombreux projets à succès.

Citons notamment Trust Wallet, un portefeuille de cryptomonnaies populaire, ou encore Polkadot et Polygon, deux blockchains très importantes aujourd’hui.

 

 

En 2019 : Lancement de la plateforme de trading sur marge

L’année 2019 a été marquée par le lancement de la plateforme de trading sur marge. Elle permet aux utilisateurs de négocier des cryptomonnaies avec un effet de levier. Binance a également lancé une plateforme de trading de dérivés. Elle permet aux utilisateurs de négocier des contrats à terme sur les cryptomonnaies.

 

En plus de cela, Binance a élargi son offre de produits en lançant des cartes de crédit cryptomonnaies (à partir de 2020), permettant aux utilisateurs de dépenser des cryptomonnaies directement sur des sites de commerce électronique. La société a également introduit des offres de rendement sur cryptomonnaies, permettant aux utilisateurs de gagner des intérêts sur leurs avoirs en cryptomonnaies.

 

 

En 2020 : Binance a poursuivi son expansion en lançant sa propre blockchain

la Binance Smart Chain – cette blockchain a été créée pour offrir des fonctionnalités supplémentaires pour les développeurs de projets de blockchain, tels que des contrats intelligents et des jetons non fongibles.

 

Binance a également poursuivi sa croissance en lançant des échanges régionaux, tels que Binance US et Binance Australia (à partir de fin 2019) afin d’offrir leurs services devant répondre à des régulations spécifiques à ces marchés. En outre, Binance a lancé une application mobile pour offrir une expérience de trading plus simple aux utilisateurs.

 

 

En 2021 : Binance a été confronté à des défis réglementaires :

Dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis et en Europe, des initiatives de réglementation des échanges de cryptomonnaies sont venues impacter le développement de Binance. En effet, Binance a dû faire face à des enquêtes et des interdictions dans certains pays, mais a surtout réussi à maintenir son activité en trouvant des solutions pour respecter les réglementations locales.

 

Malgré ces défis, Binance a continué d’innover en lançant de nouveaux produits, tels que la NFT Marketplace. Elle permet aux utilisateurs d’acheter et de vendre des jetons non fongibles. Binance a également lancé son propre jeton non fongible, la place de marché NFT de binance, offrant des nouvelles utilités aux détenteurs du jeton.

 

 

En 2022 : Binance a poursuivi son expansion en élargissant son offre de produits et en développant sa présence mondiale :

La société a également lancé un programme d’accompagnement pour les projets de blockchain en difficulté en raison du bear market.  L’aide apportée peut se traduire en ressources ou en financements.

 

En conclusion :

L’histoire de Binance est celle d’une entreprise qui a connu une croissance rapide depuis sa création en 2017. Elle met à disposition une plateforme d’échange de cryptomonnaies rapide, sécurisée et conviviale. Binance a continué d’innover et d’étendre son offre de produits au fil des ans. Elle offre des solutions pour répondre aux besoins des utilisateurs en constante évolution de l’industrie de la blockchain et des crypto-monnaies. Malgré les défis réglementaires rencontrés, Binance a maintenu sa position de leader dans l’industrie grâce à sa capacité d’adaptation et à son engagement envers l’innovation. Binance est indéniablement une entreprise à suivre dans les années à venir pour voir comment elle va continuer à façonner l’industrie de la blockchain et des cryptomonnaies.

Comprendre la blockchain Ethereum et ses utilités

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Qu’est-ce que la blockchain Ethereum, son fonctionnement et sa technologie

Ethereum est une blockchain décentralisée co-créée en 2014 par Vitalik Buterin alors âgé de 20 ans.

L’objectif en créant la blockchain Ethereum est d’élargir les possibilités par rapport à ce qu’apporte déjà la blockchain bitcoin.

Effectivement, bitcoin se veut avant tout comme une blockchain transactionnelle et pour le stockage de valeur. La blockchain Ethereum se voit davantage utilitaire en permettant à l’utilisateur de se connecter à un écosystème d’applications décentralisées.

ETH est le token natif de la blockchain Ethereum, il n’a pas de limites d’émission définies. Cela signifie dans la théorie qu’il peut exister une infinité de jetons ETH. Cependant, l’émission est contrebalancée par un mécanisme de destruction monétaire permettant parfois une situation déflationniste.

Comme pour la blockchain bitcoin, les transactions de la blockchain Ethereum sont validées de manière décentralisées. Jusqu’au 15 Septembre 2022, les transactions étaient validées par des mineurs avec la preuve de travail. Depuis la mise à jour The Merge c’est la technologie de la preuve d’enjeu qui a pris le relai. La preuve d’enjeu est beaucoup moins énergivore que la preuve de travail (minage) de Bitcoin. Pour cause, elle ne nécessite pas la résolution d’un calcul complexe. À la place, elle nécessite de bloquer sur la blockchain d’un certain nombre d’ETH (32 ETH minimum). Bloquer ses jetons ETH afin d’avoir le droit de sécuriser les transactions et ainsi d’obtenir un rendement. Ce mécanisme particulier se nomme le « staking ».

 

Quelles sont les utilités de la blockchain Ethereum et pourquoi cela a de la valeur ?

 

Il est important de comprendre que la valeur du token ETH et du réseau sont intrinsèquement liés. Il en va de même pour la plupart des jetons natifs de blockchain.

Contrairement à Bitcoin qui est une blockchain purement transactionnelle, la valeur d’Ethereum repose sur la souplesse et la sécurité de sa technologie dans l’hébergement de projets novateurs.

Citons par exemple :

-Les contrats intelligents : ce sont des contrats juridiques digitalisés dont les clauses s’exécutent automatiquement lorsque les conditions d’exécutions sont atteintes. ils permettent d’exécuter des transactions entre deux entités suivants un certain nombre de règles prédéfinis de façon automatique et autonome. C’est-à-dire sans un tiers de confiance chargé de son exécution.

Les exemples d’utilisations sont diverss et variés : déposer automatiquement des liquidités dans un protocole, standardiser l’échange de deux tokens différents; voter dans une DAO, ou encore la fabrication de l’ensemble des produits financiers de l’écosystème crypto.

-L’émission de tokens / financement participatif (ICO) : tout le monde peut créer un projet, émettre son token sur la blockchain Ethereum et tenter de le vendre pour se faire financer.

-L’interopérabilité : elle permet de connecter différentes solutions technologiques entre elles. Elle est notamment utile pour les échangeurs décentralisés (DEX) et les portefeuilles intégrant à la fois les tokens classiques répondants aux normes techniques ERC-20 (norme technique des jetons Ethereum) et les tokens non-fongibles (NFT) aux normes ERC-721.

En comparaison, des jetons développés sur la blockchain Binance possèdent la norme BEP20. Pour une utilisation variée, il est important que la norme ERC-20 et BEP-20 puissent être compatible.

-La traçabilité, le pseudonymat et la transparence : comme pour bitcoin, la blockchain Ethereum permet de suivre toutes les transactions qui y sont effectuées et par quels portefeuilles elles sont effectuées. Une fois de plus comme pour la blockchain bitcoin les transactions sont immuables.

 

-Comment acheter de l’ethereum ?

Il existe deux manières d’acheter des ethers, les plateformes centralisées (CeFi) et les plateformes décentralisées (DeFi).

Les plateformes centralisées : il s’agit d’entreprises faisant office de tiers de confiance afin d’acheter et vendre des crypto actifs. Cela simplifie la vie de l’utilisateur, notamment en permettant de déposer directement des monnaies traditionnelles pour les convertir en crypto actifs.

Les risques : L’aspect centralisé de ces plateformes possède un risque sur la gestion de la société en elle-même. Par exemple, certaines de ces plateformes ont déjà utilisé et perdu les fonds de leurs clients pour investir elle-même sur les marchés. De nombreux exemples de gestion désastreuse de ce type de sociétés mettent régulièrement à mal le marché.

 

Les plateformes décentralisées : Ce sont de plateformes codées par des développeurs informatique sur la blockchain, ainsi le code est public et les processus aussi. Dans ce cas, vous vous affranchissez totalement des tiers de confiance et les transactions seront généralement moins chères. En revanche, l’utilisation est moins intuitive et il faut posséder son propre portefeuille.

Risques : A l’inverse d’une plateforme centralisée avec un service d’après-vente (hotline), vous êtes livré à vous-même lorsque vous êtes confrontés à des plateformes décentralisées :
• avoir la capacité de détecter des problèmes dans le code informatique,
• ne pas perdre sa clé privée et phrase de récupération,
• avoir la rigueur de vérifier les adresses auxquelles on envoie des fonds pour éviter les erreurs entre autres.

De plus, il est possible pour tout le monde de créer une plateforme décentralisée, attention donc aux plateformes que vous utilisez !

 

Comprendre la blockchain Bitcoin et ses avantages

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Qu’est-ce que Bitcoin, son fonctionnement et sa technologie

Bitcoin est une cryptomonnaie décentralisée qui trouve son origine en 2009 par une personne ou un groupe de personnes utilisant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.
Bitcoin se différencie des devises traditionnelles par son mode fonctionnement. Il n’y a pas de banque centrale qui émet de nouveaux bitcoins (à l’instar de l’EURO), qui gère la quantité de monnaie en circulation ou qui valide les transactions. Au lieu de cela, la limite du nombre de Bitcoin en circulation à terme est limitée à 21 millions, d’ici l’année 2140.

(suite…)

Le sleepminting : un nouveau risque pour les NTF

Alors que les NFT sont au cœur de la spéculation et que des sommes colossales sont en jeu, mieux vaut garder à l’esprit que les NTF comportent de nombreux risques (juridiques, fiscaux, technologiques, etc.). Le Sleepminting est l’un d’eux, c’est un risque en lien avec l’immaturité de la technologie de la blockchain et cela consiste à copier une œuvre numérique, tout en se faisant passer pour le créateur original de l’œuvre.

Cet article écrit par Enzo Hallot a été publié dans le journal Café du Trading le mardi 22 février. Découvrez tout cela ICI !

NFT : Les conseils et risques à éviter

Personne n’échappe à la folie actuelle des NFT. Bien que pour la première fois apparus en 2014, beaucoup de projets ont été initiés en 2020 et il faut s’attendre à ce que davantage voient le jour en 2022. Comment s’y retrouver dans ce Far West de la technologie de la blockchain ? Quelles sont les raisons d’une telle expansion et comment s’exposer à ce marché sans tomber dans les pièges liés à la multitude de l’offre ? Tant de questions pour un investisseur non initié à cette technologie qui méritent une attention particulière. Je vous propose ici de survoler les risques et les pièges à éviter ainsi que des conseils et les opportunités liés à cette technologie.

 

Les raisons du boom des NFT

Les NFT (Non Fungible Token, ou token non fongible) sont l’équivalent de certificats d’authenticité numériques stockés dans la blockchain. Cela signifie que l’on peut détenir et prouver l’appartenance d’un bien numérique grâce à cette technologie.

La fongibilité c’est pouvoir interchanger un bien avec un autre. Une pièce d’un euro est par définition fongible, car toutes les pièces sont les mêmes et peuvent être interchangées. A l’inverse, un bien immobilier ou une œuvre d’art sont définis comme non fongibles car ils possèdent leurs propres caractéristiques non interchangeables.

Une des premières raisons à la croissance phénoménale des NFT est sa facilité de compréhension par le commun des mortels. Nul besoin de savoir comment fonctionne la blockchain pour comprendre le fonctionnement d’un certificat d’authenticité et comment en acheter. Les NFT sont donc un des premiers cas d’usage facile d’accès de la blockchain, qui l’ont rendue « tendance et cool ».

Aujourd’hui, la facilité d’accès à la technologie de la blockchain permet de créer un ensemble de NFT (généralement entre 1 et 10 000 pièces) aussi facilement que développer un token. Pour preuve, j’ai développé mon propre token en quelques heures … et je ne suis pas développeur ! N’importe qui peut donc créer son propre NFT et le revendre au prix qu’il souhaite. Tout comme nous avons pu observer l’explosion de nouvelles cryptomonnaies (voir article ici), il en va de même avec l’explosion du nombre de NFT sur le marché. Le volume de transaction de NFT a augmenté de plus de 40 000% en 2021.

A savoir que ce n’est pas l’image du NFT qui est stocké dans la blockchain, mais le Hash (code référentiel) du NFT. Le hash est une suite de nombre et de lettre unique, c’est l’empreinte ADN de l’actif qui sera stocké dans la blockchain et qui sera rattachée au NFT. Les images des NFT sont donc généralement centralisées sur des bases de données externes à la blockchain.

Mais comment justifier les prix ?

Tout comme Bitcoin, les NFT valent ce que les acheteurs sont prêts à payer pour en acquérir.

Les principaux projets NFT sont développés sur la blockchain Ethereum (Ethers – ETH), c’est la deuxième plus grande cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière. Durant son ICO (Initial Coin Offering) en 2014, un ETH valait environ 0.25 dollars (exactement 2000 ETH pour un BTC au début de la prévente, pour finir à 1337 ETH par BTC).

 

Des prix relativement bons marchés pour certains investisseurs

Certains investisseurs, très en amont du projet Ethereum, ont pu acheter d’énormes quantités d’Ethers pour un prix très peu cher, par exemple 2 000ETH pour 1000$. En sachant le cours de l’Ether fluctue entre 3 000$ et 4 000$, cet investissement représente aujourd’hui une somme de l’ordre 7 000 000$.

Pour ces « early investors », acheter un NFT aujourd’hui pour une somme de 100ETH ne représente donc pas un investissement colossal. Sans compter que ces investisseurs ont probablement pu faire fructifier leurs Ethers grâce aux rendements générés par la technologie blockchain durant toutes ces années.

 

La possibilité de gonfler les prix artificiellement

Bien que tous les NFT soient traçables dans la blockchain, il n’est généralement pas possible de connaitre le bénéficiaire effectif de celui-ci, hormis si l’acquéreur l’expose directement au marché. (Comme l’a fait Eminem récemment en achetant un « Bored Ape » pour une valeur de 450 000$)

Bored Ape acheté par Eminem le 31 décembre 2021

Hormis le cas de personnalités revendiquant publiquement l’achat de NFT, il n’est donc pas possible de connaitre le détenteur de l’actif sous-jacent, mais juste l’adresse de son portefeuille. Il est alors possible et facile de se vendre un NFT à soi-même afin de faire gonfler artificiellement son prix, la blockchain laissant de manière transparente toutes les transactions sur son réseau. Certains ont donc pu alimenter la hausse des prix de manière artificielle.

 

Les frais liés à l’achat de NFT

Lorsque l’on développe une série de NFT, il est possible de définir toutes les conditions de vente auxquelles sera soumise la série de NFT. Dès lors, il est très courant de voir des royalties (appelées droit de suite, à l’instar du marché de l’art) dans les propriétés des NFT. Les créateurs des NFT se réservent un pourcentage sur chaque vente du NFT, en plus de la vente initiale. Ces royalties peuvent dans certains cas dépasser 10% ! (Généralement à fuir). Ainsi, les créateurs toucheront un pourcentage du prix sur chaque achat/vente du NFT en question. C’est un modèle plutôt lucratif… On peut voir l’intérêt pour les artistes de pouvoir toucher leurs droits de suite, et cela même quand la vente n’est pas assurée par une institution (type ventes aux enchères). En revanche, certains artistes pourraient avoir tendance à en créer en plus grand nombre.

 

Quand la technologie dépasse le cadre légal

La législation n’est pas encore adaptée à cette technologie et un NFT peut être une contrefaçon. En effet, tous les NFT ne possèdent pas les mêmes droits de propriété intellectuelle, cela dépend des métadonnées qui seront insérées dans le NFT lors de sa création (appelé « Minting », littéralement « forger »). Propriétés intellectuelles, droits d’utilisation/d’exploitation et droits d’auteur sont alors souvent confondus par l’acheteur, sans savoir ce qu’il achète réellement. Par exemple, les œuvres très connues de l’artiste Beeple mettent régulièrement en scène des personnes sous licence dont il ne possède vraisemblablement pas la propriété intellectuelle (Disney, nintendo, etc..). Les NFT comportent donc un risque juridique certain.

Exemple d’œuvres créées par l’artiste Beeple

Une fiscalité compliquée et non adaptée

Pour beaucoup de pays, la fiscalité non plus n’est pas encore adaptée. De surcroit, il est possible de stocker différents types de créations sur un NFT et les secteurs sont déjà extrêmement variés : musique, art numérique, jeux vidéo, mode, nom de domaine, carte de jeux, tweets, biens incorporels, etc. Comme le sous-jacent du NFT peut être de différentes natures, la TVA applicable aussi est un vrai casse-tête pour l’investisseur. A noter qu’il n’existe aujourd’hui aucune définition juridique du NFT et que cela génère une complexité pour trouver le régime fiscal adapté.

En France, il existe actuellement trois types de classification d’un NFT influant sur le régime de taxation pour les particuliers (ci-dessous très simplifié) :

  1. NFT défini comme un actif numérique :
    • Acheté à titre non habituel : flat tax de 30% sur la plus-value
    • Acheté à titre habituel (considéré comme professionnel) : impôt sur le revenu au barème progressif ou régime micro BIC
  2. NFT défini comme une œuvre d’art :
    • 6,5% sur le prix de vente
  3. NFT défini comme un bien meuble incorporel :
    • Imposition à un taux de 36.2% (19 % d’IR +17.2% de prélèvements sociaux) avec un abattement de 5% par an après une durée de détention de deux ans.

Malheureusement la qualification d’un NFT ne coule pas toujours de source et les avantages et inconvénients diffèrent en fonction des régimes. Il est extrêmement important d’être accompagné par un professionnel du secteur dans cette démarche.

Dans d’autres pays où les NFT ne sont simplement pas taxés, il est possible de transformer sa plus-value en NFT et ainsi d’éviter toute taxation. Dès lors, acheter une œuvre numérique à 500 000$ n’a plus d’importance si cela permet d’éviter un impôt sur la plus-value, ce qui alimente la flambée des prix.

 

Un marché potentiellement concentré

En octobre 2021, une étude de la société d’analyse Moonstream démontrait que 80% du marché des NFT sur Ethereum était détenu par 16,71% des détenteurs de NFT, ce qui est non sans rappeler Pareto et sa loi des 80-20 (700 000 adresses de portefeuilles et plus de 7 millions de NFT au moment de l’étude). A l’instar du marché de l’art, Il est bien plus commode de maîtriser le prix de l’offre et de la demande lorsque l’on domine le marché et que l’on a la possibilité de vendre les œuvres au compte-gouttes. Par exemple, au moment où l’article est écrit, il existe 10 000 Cryptopunks détenus par 3 300 portefeuilles, dont seulement 10 portefeuilles détiennent environ 1 500 Cryptopunks. Le prix moyen de vente est de 250 000$ avec un volume de 22 000 000$ sur les 7 derniers jours.

Exemple de Cryptopunks

Comment réduire son risque lorsque l’on souhaite pénétrer ce marché ?

Nous pouvons voir qu’il existe une multitude de risques : concentration, juridiques et fiscaux, offres très abondantes, etc. Néanmoins, cette technologie permet le stockage et le transfert de valeur sur internet, la création de gouvernances spécifiques et la preuve d’unicité d’un actif numérique. A l’ère du numérique, il est certain qu’une pérennité existe pour ce nouveau secteur d’activité. Mais comment limiter son risque ?

D’abord, être accompagné semble être la meilleure solution. Il s’agit aussi d’éviter les promotions faites par des influenceurs et autres leaders d’opinion. Un bon projet n’a nul besoin d’être promu et doit pouvoir se suffire à lui-même.

En ce qui concerne les valorisations, seuls quelques NFT méritent selon moi de tels prix : les cryptopunks, les séries bored apes, les crypto kitties, les séries Pepe, Beeple… qui représentent soit les NFT les plus anciens, soit une cote artistique reconnue, qui sont sortis avant que cela devienne mainstream. Ma position est que plus de 95% des NFT produis à ce jour tomberont dans l’oubli dans les années à venir.

OmerPepe vendu en 2018 pour 205ETH (environ 615 000$ au cours d’aujourd’hui)

La quantité limitée (les 5% restants) de ces NFT et l’augmentation du volume de transactions font qu’il est maintenant plus simple de les acheter et les vendre. Les vendeurs et acheteurs sont facilement mis en relation grâce aux propriétés fondamentales de la blockchain, même si des milliers de kilomètres les séparent. Cela rend ce marché davantage liquide et vient diminuer le risque de ne pas trouver d’acheteur pour un NFT de qualité moyenne ou supérieur.

Aussi, il peut être intéressant de prêter attention aux licences émettrices de NFT. Pour exemple, la franchise Matrix ou encore DC comics ont récemment émis des séries de NFT. Ces projets officiels représentent selon moi moins de risques d’un point de vue juridique, en rapport avec les droits de propriété intellectuelle directement implémentés par les sociétés détentrices des droits d’exploitation.

Le lien avec les metavers

Les metavers (metaverse en anglais) viennent aussi renforcer cette stratégie d’investissement. Il faut voir ici le potentiel d’associer la propriété et l’unicité d’un bien numérique dans ces mondes digitaux où tout est possible, ou presque. N’importe qui peut maintenant créer son musée virtuel et y exposer ses NFT. Il existe aussi des NFT sous forme d’avatar permettant de rentrer dans des metavers spécifiques. Nike et Adidas sont d’ailleurs déjà en concurrence pour habiller vos avatars NFT dans les metavers !

L’immobilier aussi compte bien profiter de cette opportunité. De nombreux projets aux États-Unis voient le jour concernant la visite d’appartement en réalité augmentée dans un metavers, la gestion documentaire d’un immeuble stockée dans la blockchain permettant l’achat/vente de biens immobilier sur la blockchain, etc. Il est également possible de posséder des parcelles de terrains dans des mondes virtuelles.

Les NFT comme modèle de financement

Grâce à la décentralisation proposée par la technologie de la blockchain (voir article ici), il est possible de supprimer les intermédiaires du financement afin de faire financer directement les œuvres par les fans ou par la communauté. Le cinéma a ainsi été gagné par l’engouement autour de cette technologie. On retrouve récemment pour exemple la levée de fonds pour la réalisation du court métrage appelé Stoner Cat réalisée par Mila Kunis et Aston Katcher (8 millions de dollars levés en 35 minutes !), ou encore Claude Lelouch avec la création futur du Klapcoin.

La difficulté de ce marché réside dans la connaissance de ce que l’on achète réellement et la sélection peut être faite selon différents paramètres :

  • Le choix d’investir directement dans des NFT ou dans une blockchain permettant le développement ou l’utilisation de ceux-ci
  • La cote du créateur ou artiste, nombre de followers du projet
  • L’utilité du NFT
  • Le secteur d’activité et la profondeur de marché
  • Le prix et le charactère collectionnable du NFT
  • La technologie sous-jacente et les droits rattachés
  • Sa propre situation patrimoniale

Cette révolution s’inscrit dans la lignée du WEB 3.0, permettant de posséder et authentifier des actifs numériques sur internet. Nul doute que beaucoup de projets NFT intéressants et novateurs vont continuer de voir le jour dans les années à venir, les possibilités de création étant presque sans limite.

Blockchain : vers une décentralisation de notre société ?

Je vous parle de l’impact de la décentralisation de notre société via la blockchain sur Club Patrimoine. Cette réflexion s’accompagne d’une vision futuriste de notre société si elle était complétement gérée par la technologie de la blockchain. Découvrez cela via des cas concrets comme le crédit pour mieux comprendre la DeFI (finance décentralisée). Ça se passe ICI ! 

 

Avant-propos, il s’agit de bien définir de quoi nous parlons lorsque l’on évoque les concepts de centralisation et de décentralisation liés aux gouvernances d’entreprises et leurs infrastructures.

Les sociétés que l’on appelle centralisées sont celles que l’on connait depuis toujours. Leurs gouvernances sont généralement simples et connues : il y a un président ou représentant, puis des managers, puis des collaborateurs, etc. La gestion est faite de manière centralisée car c’est l’organe de décision central de la société qui définit la stratégie générale et la politique à adopter. Toutes les actions et décisions sont prises par l’équipe dirigeante ou un groupe de personnes représentant l’entreprise.

Le concept de décentralisation vise à disséminer et répartir les responsabilités, droit de regard, de vote et tout autre concept lié à la gestion d’une société. Cela signifie qu’il n’existe pas de président ou organe décisionnaire dans une organisation complétement décentralisée. La gouvernance est assurée par un code informatique complexe que l’on appelle blockchain. Ces organisations sont parfois créées sous le nom de DAO (Decentralised Autonomous Organisation). Les contributeurs sont alors répartis en trois grands groupes : Les utilisateurs, les mineurs et les développeurs. Ce tryptique est la pierre angulaire du fonctionnement d’une blockchain. Certains peuvent appartenir aux trois groupes en même temps :

Les développeurs informatiques développent et maintiennent à jour le code de la blockchain. Comme certains développeurs sont initiateurs du projet, une partie du capital leur est généralement réservée lors de l’Initial Coin Offering (cela doit être définit dans le livre blanc, généralement entre 10 % et 20 % des jetons). Ils peuvent faire des mises à jour du code en proposant des améliorations ou modifications qui seront ensuite votées par la communauté.

Les mineurs maintiennent à jour la base de données commune dite « blockchain » en validant les transactions ayant lieu sur le réseau. De manière très concrète, ils fournissent de la puissance de calcul au réseau via leur matériel informatique, ce qui constitut une dépense énergétique. Ils sont donc rémunérés pour compenser cette dépense et la mise à disposition de leur matériel.

Les utilisateurs bénéficient d’un service sécurisé et à moindre coûts car géré par un code informatique.

Bien sûr, toutes les blockchains ne partagent pas la même gouvernance et certaines sont davantage centralisées. Aussi, certaines blockchains sont même complétements privées et fonctionnent comme des infrastructures informatiques back-office (Ripple, Nexo, Crypto.com…). Cela signifie que les ordinateurs qui composent le réseau sont centralisés dans une ou plusieurs infrastructures, et que seulement quelques personnes ont un accès et un pouvoir sur cette blockchain.

A l’inverse, une blockchain complétement publique ne possède pas de limite en termes de nombre de mineurs et de développeurs (Bitcoin, Ethereum, Solana…). Cela signifie que tout le monde peut y contribuer et exercer un pouvoir de contrôle sur cette blockchain. Plus il existe de mineurs et de développeurs sur une blockchain, plus elle est décentralisée. D’un certain point de vue, c’est une forme de collaboration communautaire.

 

Mais quel est l’intérêt ?

Le secteur de la finance est le premier à avoir trouvé de multiples intérêts et utilisations à ce mode de gouvernance car l’effet principal est de pouvoir automatiser complétement le processus de souscription d’un produit financier, même le plus complexe, tout en supprimant de nombreux intermédiaires et à moindre coût.

Certains produits comme le crédit, auparavant réservé aux institutionnels et professionnels, attirent de nombreux investisseurs particuliers. L’avantage pour le particulier est de pouvoir prêter directement des cryptomonnaies à l’emprunteur, sans avoir recours à un ou plusieurs tiers de confiance. L’emprunteur et le prêteur s’affranchissent alors des frais et marges prélevés par les institutionnels lors d’un tel processus. La sécurité et l’exécution du crédit sont assurées par la création d’un smart-contract (contrat informatique intelligent) entre les deux parties.

Pour comprendre comment cela est possible, je vous propose de comparer rapidement les deux modèles de rémunération des acteurs du crédit :

Cas N°1, exemple simplifié de prêt : Un particulier possède 200 et souhaite emprunter 100, afin d’acheter un bien d’une valeur de 100.

Il va emprunter l’argent à une banque en payant des intérêts d’emprunt. Le bien acheté sera la garantie pour la banque et sera saisi si l’emprunteur fait défaut. Puis la banque rembourse à son tour ses fournisseurs de liquidités. C’est un schéma que nous connaissons bien en France.

Cas N°2, exemple simplifié de prêt dans la finance décentralisée : Un particulier possède 200 et souhaite emprunter 100, afin d’acheter un bien d’une valeur de 100.Il va devoir mettre en gage 120, qui seront saisis si l’emprunteur fait défaut (il peut aussi souffrir d’un appel de marge si l’emprunt est adossé à une devise ou cryptomonnaie volatile). Ainsi, il recevra 100 en échange et remboursera directement ses prêteurs en payant des intérêts d’emprunt. Une fois le crédit remboursé, il récupérera les 120 mis en gage initialement. Cela est similaire à du crédit Lombard.

C’est grâce au réseau pair-à-pair, propriété fondamentale de la blockchain, que l’échange de données et la contractualisation entre deux parties est possible, et ce, même si les deux parties ne se connaissent pas et sont séparées par des milliers de kilomètres.

En ce qui concerne le secteur de la finance, la décentralisation permet donc aux utilisateurs de mettre à disposition leurs liquidités aux emprunteurs sans passer par des intermédiaires. C’est le code informatique de la blockchain qui fera office de tiers de confiance.  L’intérêt principal est de réduire le nombre d’intermédiaires et que cela coûte moins cher aux utilisateurs. Il en va de même avec l’achat et la vente d’actifs, le crowdfunding, les paiements, etc. C’est que l’on appelle la Finance décentralisée (DeFI).

Il existe bien évidemment des limites au crédit dans la blockchain, dans le sens où seul ceux ayant assez de surface financière peuvent collatéraliser leurs prêts. Les banques ont donc encore quelques beaux jours devant elles avant qu’une blockchain puisse se baser sur des critères qualitatifs.

De même, le concept de vrai et parfaite décentralisation est-il réellement atteignable ? C’est ce que s’efforce d’atteindre les plus grandes blockchains publiques comme Bitcoin et Ethereum.